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Revenu, inégalités et bien-être. Que nous apprennent les données subjectives? Un survey et un exemple – Russia Longitudinal Monitoring Survey of HSE

Revenu, inégalités et bien-être. Que nous apprennent les données subjectives? Un survey et un exemple

Citation

Senik, Claudia (2002). Revenu, inégalités et bien-être. Que nous apprennent les données subjectives? Un survey et un exemple. Paris: Institut de recherches économiques et sociales.

Abstract

Comment le revenu d'autrui affecte-t-il mon bien-être ? L'ambition de cette étude est de souligner la contribution potentielle des variables « subjectives » à l'élucidation de cette question en démêlant autant que possible les effets directs (comparaison, aversion pour les inégalités) des effets indirects de nature cognitive (perspectives de mobilité, aversion pour le risque). Les articles recensés en première partie précisent l'importance du lien entre revenu et bien-être subjectif. Le revenu propre exerce une influence primordiale sur la satisfaction individuelle, parfois atténuée par des effets d'adaptation et de comparaison. Le revenu d'autrui, et plus généralement la nature égalitaire de la répartition des revenus affecte le bien-être individuel, essentiellement de manière indirecte, par le biais de la mobilité per-çue. Cette dernière détermine en effet les perspectives de progression et les risques de chute de chacun. Les agents peuvent également être sensibles à la nature égalitaire du processus de mobilité lui-même, auquel cas ce sont les inégalités dynamiques et non statiques qui influencent le bien-être. L'exemple russe développé en deuxième partie suggère que, conformément à « l'effet tunnel » d'Hirschman (1973), dans un contexte de mutation économique et de forte incertitude, le revenu du groupe de référence des agents, est appréhendé par ces derniers de manière essentiellement cognitive, en tant qu'information et non en tant que norme. L'inégalité des positions affecte peu les agents, sans doute en raison du faible contenu informationnel qu'il véhicule. Peut-on en inférer que ce sont les perspectives offertes aux individus qui affectent leur bien-être et non la répartition instantanée des positions ? Sans vouloir trancher cette question, lourde d'implications en matière de politique économique, soulignons simplement qu'elle illustre le rôle croissant que pourraient jouer les données subjectives dans la recherche économique, à la fois sur le plan théorique, en éclairant la formation de l'utilité et les interactions sociales hors de portée pour la méthode des préférences révélées, et de manière appliquée, en éclairant les choix de politique économique au vu des préférences des citoyens.

URL

http://archive.cfecgc.org/e_upload/pdf/revinegalitebienetreE.pdf

Reference Type

Report

Year Published

2002

Author(s)

Senik, Claudia